Marathonienne BIS !

blogueuse sport running

1 an après mon premier marathon, me voilà à nouveau embarquée dans une aventure longue comme 42km !

Je me suis inscrite au marathon du Cognac cet été avec quelques copains du Happy Running Crew. Une de nos potes voulait absolument faire un premier marathon avant la fin 2016, d’autres n’en avaient jamais fait donc c’était l’occasion de passer un bon moment entre amis. Depuis le 1er août date de mon inscription, je ne pense qu’à ce moment où je passerai la ligne d’arrivée avec ma bande, où l’on se prendrait dans nos bras plein de larmes…

Ma prépa-marathon a été aussi inexistante que la dernière. Bien sûr, j’ai fait un maximum de sorties longues et je me suis inscrite à plein de courses officielles, mais sans le marathon je les aurais faites tout pareil ! J’ai commencé l’athlétisme en septembre mais je n’ai pas pu faire beaucoup de séances (3 ou 4 si mes souvenirs sont bons). Bref, heureusement que je cours régulièrement et que je suis endurante… Le moment de la prépa-marathon où j’ai été rigoureuse ? Les 7 derniers jours, lorsqu’il s’agissait de se reposer et de manger des féculents. Là dessus j’ai été vraiment sérieuse à coup de grasse matinée l’avant veille, de sieste la veille et de bons plats de pâtes !

Le Marathon du Cognac

Le marathon du Cognac a lieu dans un petit village de Charente, à Jarnac. Je savais avant même d’y être que l’ambiance de cette course allait me faire vibrer ! Ultra confidentiel, quelques centaines de coureurs sur le format marathon (avec 477 finishers), des runners déguisés à gogo, des animations festives, des ravitos gourmands, des dégustations de Cognac… Pour le côté convivial et familial, on a clairement ce qu’il faut !

Cet événement propose 3 distances différentes : un marathon, un semi et un 10km. Les départs sont différés de 15min entre chaque format de courses et les parcours sont tous différents. C’est l’idéal pour ne pas se gêner. Rien de pire qu’un coureur tout frais du semi qui double un marathonien dans le 35ème kilomètre… Du retrait du dossard à la remise de la médaille, tout est très bien organisé. Pour 55€ l’inscription, le pack de course est vraiment généreux avec une bouteille de 50cl de Cognac, un pied de vigne et une veste technique sans manche. Et pour couronner le tout, à l’arrivée, on nous offre une belle médaille et une mignonnette de Cognac !

Pour cette édition, les dossards sont équipés d’une balise GPS pour pouvoir suivre précisément l’avancée des coureurs. C’est tellement pratique pour les proches qui viennent encourager ! Je suis fière d’avoir participé au 1er marathon 100% connecté France ! Vous penserez à nous les pionniers du fin fond de la Charente si un jour ces balises débarquent dans les usines du Marathon de Paris and co d’accodac ?!

Pendant la course, les ravitaillements sont nombreux avec du solide et du liquide (eau, coca, bananes, oranges, barres de céréales, chocolat, sucre, fruits secs). Certains sont particulièrement copieux et festifs ! Je me souviendrai longtemps du passage dans les chais avec les odeurs de Cognac ou encore, de la traversée du cloître de l’Abbaye. C’est à ce moment-là qu’on nous propose des dégustations de Cognac ainsi que du fromage et un barbecue ! Même les particuliers improvisent sur le parcours des petites tables avec dégustation d’alcool. Bien sûr, je n’y touche pas pendant mon marathon. Hors de question d’aller perturber mon petit système digestif mais mon odorat et ma vue eux n’en perdent pas une miette ! Les bénévoles sont adorables et souriants, tout comme les coureurs qui m’entourent. Je cours régulièrement à côté du fameux Gilbert Dantzer, plus connu sous le surnom « Jésus » à cause de son déguisement torse nu et car il porte une croix sur le dos. Le marathon du Cognac est son 200ème marathon. Une rencontre très inspirante : je suis admirative du personnage, de son parcours et de tout ce qu’il dégage. Un très bon sportif mais aussi un bon vivant à la joie de vivre communicative.

Bref, l’ambiance est joyeuse, festive et à la bonne franquette : tout ce que j’aime.

Marathon Cognac
Jesus marathon
Marathon déguisé
Meilleur marathon France

Quant au parcours, je l’ai vraiment adoré avec un grand A ! Je ne sais pas pourquoi mais je ne me vois vraiment pas courir tant de kilomètres en pleine ville… Rien de mieux que la nature et le grand air pour gambader. Bon OK, je sais exactement pourquoi je ressens cela… Comme je suis plutôt lente, courir sur le bitume pendant près de 5h ça me donnerait le bourdon si les paysages n’étaient pas à la hauteur, tout gris comme en ville ou pire si l’air était trop pollué ! Ici au marathon du Cognac, on passe dans la campagne charentaise et on profite des belles couleurs automnales, des vignes à perte de vue, des petits bourgs de villages, des quais de La Charente, de quelques châteaux et chais typiques… Bref, un panorama parfait pour courir avec le sourire
!

Aussi chouette soit-il, l’autre particularité du marathon du Cognac c’est qu’il N’EST PAS PLAT. La Charente c’est plein de petites côtes pas bien méchantes, mais qui additionnées et sur 42km peuvent être casses-pattes. Il y a environ 350m de dénivelé sur l’ensemble du parcours. C’est rien, mais c’est bon à savoir afin de ne pas se laisser surprendre par la petite montée du 32ème km… 😉

Mon marathon

Et ma course dans tout ça ? Je n’étais pas du tout inquiète sur ma capacité à finir la course puisque je savais que j’avais fait des efforts bien plus longs en trail pour l’Euskal Trail ou le GTVO. Comme d’hab’, je n’avais absolument aucun objectif de chrono (encore heureux vu ma non-prépa et tant mieux puisque j’ai fait moins bien que l’an dernier haha!). J’ai juste une petite crainte par rapport à mon premier marathon : j’espère ne pas partir trop vite ni me farcir un autre mur au 32ème km…

Heureusement, sur la ligne de départ, je suis sereine et bien entourée avec mes potes du Happy Running Crew. Les filles me canalisent dès le départ en m’imposant un rythme autour de 6min/km. Je pars toujours hyper vite au départ de chaque course comme je suis excitée comme une puce mais j’en paie toujours les pots cassés plus tard. Hors de question de refaire cette erreur cette fois-ci. Hop, la machine est calée à 6min/km et je commence ma course entre Louise et Alexane.

Au bout de 20min, Alexane nous prévient que sa douleur à la cuisse persiste et qu’elle devra s’arrêter au prochain ravito. Je suis tellement triste pour elle et à la fois ultra démotivée. Je voyais tellement cette aventure en groupe, toutes les 5 unies du début jusqu’à la fin… Perdre une alliée dès le départ me fout un peu le cafard. Et puis d’un coup dans un virage, Alexane disparaît. On continue avec Louise qui est un distributeur de bonnes ondes à elle toute seule. On passe le cap des 10km tranquillement, en tempérant toujours à 6min/km. Et puis vers le 14ème km, une douleur derrière le genou droit commence à venir m’enquiquiner. Je n’arrive pas à l’identifier, je n’ai jamais eu ce type de douleur avant. Je me dis qu’il s’agit peut être d’une gêne à cause de mon bas de compression… Je continue d’avancer jusqu’à la première boucle où l’on rejoint le village de Jarnac avec l’arche juste à côté… Arche que l’on ne reverra que 3h plus tard ! À Jarnac, je retrouve Alexane sur le bas côté. Avec Louise on est pleines d’émotions de revoir notre copine chérie. Une gros câlin s’impose !

compte rendu marathon

Avant de repartir pour 24 bornes, je m’arrête pour enlever mon bas de compression (je dois retirer ma chaussure pour cela, mais bon, on n’est pas pressées!). Je cours au moins 30 minutes avec 1 bas sur 2 en passant le semi. La douleur reste, avec ou sans le bas. Je décide donc de le remettre car les sensations sur mes jambes sont complètement déséquilibrées : ça compresse pour l’une, ça caille pour l’autre (et puis j’ai quand même l’air couillonne haha)…  Tant pis, faudra faire avec cette douleur pour encore une petite vingtaine de bornes. Les kilomètres s’enchaînent, les ravitaillements aussi. Je prends mon temps, je profite du joli cadre et j’écoute mon corps. La chance est avec moi, au moment de la petite envie de pause pipi, je tombe sur des toilettes publiques. Que demander de plus ?!

Au 30ème km, je revois ma famille venue m’encourager : mon papa, ma maman, ma mamie, mon petit frère et ma petite cousine ! C’est comme un second souffle, j’attaque la dernière dizaine avec une belle énergie, j’en oublie même ma douleur au genou. Pendant 15/20 minutes je suis très bien, je ne vois pas le mur arriver, je ne prends pas le mur, non, pas cette fois ! Seulement de la fatigue qui me fait ralentir et tourner autour de 7min/km. Je m’arrête de plus en plus longtemps aux ravitaillements pour reprendre du carburant mais impossible de faire des pauses entre chaque, au risque de ne plus repartir. Mes jambes sont en mode automatique si bien que quand Louise souhaite faire une pause, je ne peux que l’attendre au prochain ravito du 35ème km. Je suis à ce moment là entrée en phase « euphorie/c’est fini ». Il ne reste QUE 7km. 7km c’est du pipi de chat ! 7km c’est un tour des quais à Bordeaux. 7km c’est les doigts dans le nez yeah !!! J’approche des 4h de course mais me sens prête pour ces 7 petits km. Malheureusement Louise a un coup de mou et me fâche pour que je parte devant. Après tout ce temps couru ensemble, c’est vraiment frustrant de devoir se séparer si près du but… Je double pas mal de coureurs, je suis vraiment dans une bonne phase. Plus que 6km, plus que 5km, plus que 4km… Je profite, je profite, je profite ! Il pluviotte mais qu’importe. Les jambes déroulent toutes seules et l’émotion grandit au fil des kilomètres me rapprochant de l’arrivée. Il faut dire que les spectateurs de plus en plus présents sur la fin du parcours mettent du baume au coeur.

Et puis tout à coup, sortie de nulle part, j’aperçois ma copine Aude qui était sur le semi. Elle est venue me chercher pour m’aider sur les derniers 700 mètres. Je ne m’attendais pas à voir quelqu’un avant 4/5 minutes : je suis carrément déboussolée, j’en perds mes mots et les larmes montent dans mes petits yeux. Un petit moment de flottement plein de bonheur dont on se souviendra longtemps. Et puis on avance toutes les 2 jusqu’à cette fameuse arche bleue. Je reconnais enfin le parcours, les quais de La Charente, le bourg de Jarnac. J’ai cet élan d’énergie des derniers instants de la course et je fonce jusqu’à la ligne d’arrivée. Je vois toute la troupe qui m’attend, Alexane me rejoint sur les derniers mètres, Adrien me photographie, mon papa m’encourage fièrement et mes copines sont aussi là. Je passe la ligne d’arrivée en levant les bras, complètement émue.

Si si je t’assure, regardez-moi ce GIF qui en témoigne !

gif running

Ensuite tout près de l’arche j’aperçois ma maman et ma mamie et je leur saute dans les bras. Quel bonheur de se voir attribuer la médaille par une lectrice. Camille si tu passes par là, mille mercis !

C’était dur, c’était long, mais qu’est-ce que c’était bon ! Je suis ultra heureuse de boucler ce second marathon en 4h44 ! J’avais eu un petit regret l’an dernier en finissant en 4h42, c’était d’avoir frôlé le trio de 4 à seulement 2min. Je suis bien contente de l’avoir fait rien que pour frimer héhé.

J’ai appris plein de choses avec ce second marathon ! L’une d’entre elle est qu’il est utopique de penser fr
anchir l’arche finale en groupe
… J’avoue que cela m’a un peu perturbée car je nous avais tellement de fois imaginé terminer à 6 mains dans les mains. Quand on se répète autant une scène dans sa tête et que finalement, rien ne se passe comme prévu, c’est un peu déroutant.

Malgré tout, c’était une aventure humaine inoubliable et je suis ravie de l’avoir partagé avec le Happy Running Crew : Adrien of course mais aussi Alexane, Eva, Clémentine, les rochelaises Aude, Pauline, Laurie et Julie ainsi que Louise venue de Paris rien que pour courir dans les vignes ! Merci à tous les copains.

Pour l’instant, je n’ai pas encore repris la course à pied. Je laisse mon petit corps digérer cet effort et je suis déjà repartie en vadrouille. Il me tarde de planifier mes courses pour 2017 pour vivre d’autres aventures sportives et humaines inoubliables.

Vivement les prochaines courses !!!

J’espère que ce compte-rendu écrit avec amour vous a plu ! N’hésitez pas à laisser un petit coeur en fin d’article si tel est le cas, même si vous n’avez pas le temps de commenter ça fait toujours plaisir <3

À très vite,
xx Chloé

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Marathon Cognac
Happy Running Crew
Merci Aude, Adrien et Fred pour les photos
Crédit photos officielles : Yves Mainguy