La publicité déguisée sur Instagram


Instagram, vous et moi <3

Cela fait plus de 7 ans que j’ai créé mon blog et à peu près 5 ans que j’ai ouvert mon compte Instagram @chloe_penderie. En ce moment, on parle beaucoup des photos qui sont de moins en moins vues dans le flux et de l’achat d’abonnés… Même si je comprends que cela puisse être déstabilisant, comme toujours, je ne préfère retenir que le meilleur. À la place de pester contre l’algorithme, je savoure les avantages d’Instagram.
Number one et pas des moindres : VOUS. Malgré la baisse d’engagement, notre relation reste aussi intense et ça, ça vaut tous les likes de la terre ! Vous êtes toujours présents pour discuter en commentaire, parfois même par centaines. Vous êtes toujours très nombreux à m’envoyer des messages privés pour me faire un petit coucou, me demander conseil ou répondre à mes stories et ça, ça me rend la plus happy à chaque fois que j’ouvre mon appli <3
Number two : InstaStories qui a fêté ses 1 an début août. Même si j’ai mis un peu de temps à l’utiliser (car je voulais vraiment distinguer son utilisation de celle de Snapchat), maintenant, je ne m’en passe plus ! Je le vois vraiment comme une opportunité supplémentaire de vous envoyer des petites bribes de bonne humeur chaque jour. Je trouve cette fonctionnalité hyper ludique et je suis persuadée qu’elle nous permet aussi de nous rapprocher <3

Tant que notre relation sera aussi belle, en partie grâce à Instagram, je ne pourrais pas me fâcher contre l’application, ni même la bouder. Et tant pis si mes photos sont moins vues tant que j’ai cette chance d’avoir un tel lien avec vous.

Instagram, les marques et moi.

Dans le but de préserver notre douce relation, j’aimerais mettre les points sur les « i » concernant ma façon de travailler avec les marques sur Instagram.

Sachez tout d’abord que je suis beaucoup sollicitée. Je reçois une centaine de propositions de collaboration par jour, que cela soit pour des invitations, des produits offerts ou des partenariats rémunérés. Rares sont celles que j’accepte (à peine 2 ou 3 par semaine, si ce n’est aucune). Je tiens à sélectionner les partenariats qui me feront le plus plaisir à réaliser et qui, je l’espère, vous plairont une fois diffusés. Il faut aussi que je sois en phase avec les modalités : les délais de réalisation, les éventuelles contraintes ou cession de droit et la rémunération.

Bref, je prends en compte pas mal de critères avant d’accepter une collaboration et la condition sine qua non est de rester libre de mes propos et des créations de contenu à réaliser. Ainsi, travailler avec les marques ne va pas à l’encontre de ma sincérité. Il n’y a aucun mal à être rémunéré pour parler d’un sujet qui nous plaît ou pour relayer les actualités d’une marque que l’on adore. Cela me pousse à me creuser les méninges encore plus pour produire un contenu créatif, fun et sympa rien que pour vous !

Si je me soucie de la nature de mes partenariats, j’essaie aussi d’être totalement transparente à ce sujet. À chaque fois qu’un post est rémunéré, je le mentionne. Et ce, pour vous mes lectrices adorées afin que vous puissiez identifier la publication en tant que publicité. C’est aussi essentiel pour moi car je souhaite garantir une certaine qualité dans mon travail et agir dans la légalité.

La publicité déguisée Instagram

Au-delà de mon rôle d’instagrammeuse, je suis avant tout une abonnée qui adore suivre des centaines de comptes inspirants. Ce qui me chagrine, c’est que dès que j’ouvre mon application je constate qu’il y a beaucoup de placements produit et de partenariats dont très peu sont mentionnés comme tels.

Attention, je ne jette pas la pierre à ceux qui n’indiquent pas (encore) que leurs collaborations sont rémunérées. Dans le lot, certains le font peut-être volontairement mais je pense aussi sincèrement que beaucoup d’entre eux ne sont tout simplement pas sensibilisés aux responsabilités et aux obligations qu’entraînent un post sponsorisé. J’ai cette chance car quelque peu après avoir créé mon blog, on parlait beaucoup des articles sponsorisés. On s’interrogeait sur l’éthique du blogueur, la législation en vigueur ou encore, sur les manières d’indiquer les publicités. Il y avait une vraie conscience collective et on se posait les bonnes questions.

L’essentiel à retenir, c’est ce tout petit paragraphe extrait du code de la consommation :

Sont réputées trompeuses au sens de l’article L. 121-1 les pratiques commerciales qui ont pour objet […] d’utiliser un contenu rédactionnel dans les médias pour faire la promotion d’un produit ou d’un service alors que le professionnel a financé celle-ci lui-même, sans l’indiquer clairement dans le contenu ou à l’aide d’images ou de sons clairement identifiables par le consommateur ».

 

Donc si un blogueur/instagrammeur/youtubeur est rémunéré par une marque pour parler d’un produit ou d’un service et qu’il n’indique pas clairement que c’est une publicité, alors cela est considéré comme une pratique commerciale trompeuse pouvant être punie par la loi, jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et 300 000 € d’amende (source : Legifrance). En d’autres termes, si un post sponsorisé n’est pas mentionné comme tel noir sur blanc, c’est de la publicité déguisée

Dit comme ça, c’est simple mais en pratique, c’est un peu plus flou. Lorsque l’on m’a contactée pour la première fois pour un post Instagram sponsorisé, je ne savais pas du tout comment faire pour indiquer clairement que c’était une publicité. J’étais soucie
use de bien faire mais je n’étais pas tombée sur de bons exemples donc il m’était difficile de me positionner. Le problème, c’est que chacun fait un peu à sa sauce donc pour vous lecteurs, c’est difficile de s’y retrouver. Aujourd’hui par exemple, la façon la plus répandue est le hashtag #ad. Je l’ai utilisé quelques temps… avant de me dire que ce n’était pas assez pertinent. C’est mieux que rien bien sûr, mais peut mieux faire…

Vers plus de transparence

Heureusement, les choses semblent vouloir s’améliorer. En juin 2017, Instagram a lancé une fonctionnalité permettant d’indiquer clairement que la publication est rémunérée par une marque. Cela s’affiche juste en-dessous du pseudo et au-dessus de l’identification de lieu.

Voici un exemple sur le compte de @Kenzas, une blogueuse dont j’admire le travail et qui est toujours très claire avec sa communauté. Comme vous le voyez, @Kenzas utilise cette fonctionnalité et elle indique aussi à la fin de sa légende que « ce post est en collaboration avec @yslbeauty ». Kenzas écrit la même chose dans ces stories et j’apprécie énormément cette transparence parfaite du début à la fin.

Cette nouvelle fonctionnalité Instagram est vraiment géniale. Le seul problème, c’est qu’elle n’est pas encore accessible pour tous les comptes. Cela fait près de 3 mois que je l’attends et je crains que cette mise à jour ne soit effective dans un premier temps que pour les comptes certifiés (vous savez, ceux qui ont un petit logo bleu à côté de leurs pseudos…).

D’ailleurs, je n’ai jamais su quels étaient les critères pour être certifié, certaines blogueuses et marques le sont peu importe leurs nombres d’abonnés… Pour ma part, je suis punie de certification, comme la majorité des utilisateurs finalement.

À ce constat, deux options :
– soit on attend sagement que cette fonctionnalité soit déployée pour tous au risque d’aller à l’encontre de la législation en vigueur ;
– soit on fait bouger les choses ensemble en mettant en place un code commun identifiable facilement.

Mentionner un post sponsorisé sur Instagram

Personnellement, j’ai choisi mon camp ! Pour indiquer mes publications rémunérées par les marques partenaires, je mentionne *sponsorisé à la fin de mes légendes. Je trouve beaucoup plus pertinent d’opter pour un astérisque * et non un hashtag afin de ne pas tromper mes abonnés. Le problème avec le hashtag (#ad notamment), c’est qu’il se confond souvent aux autres au risque d’être peu identifiable.

Je précise donc *sponsorisé à partir du moment où la marque me rémunère pour collaborer et ce peu importe la durée du partenariat. En effet, certaines collaborations sont régulières (c’est le cas de mes partenariats avec Agatha et Barnangen), d’autres sont ponctuelles (comme pour La Poste ou La Halle).

Un post *sponsorisé peut prendre plusieurs forme : un placement produit, une invitation, un voyage, un jeu concours ou encore un code promo. À mon sens, à partir du moment où il y a une rémunération, c’est important de le mentionner.

Quelques exemples de mes derniers posts sponsorisés :
Opération #YellowStamp de La Poste (partenariat ponctuel)
Concours Kapten & Son (partenariat ponctuel)
Partage d’un code promo Desenio (partenariat ponctuel)
Take over pour La Halle (partenariat ponctuel)
Création de contenu pour Agatha (partenariat long terme)
Création de contenu pour Barnangen (partenariat long terme)

Et voilà ! Chers abonnés Instagram adorés, vous connaissez maintenant ma façon de procéder pour mes partenariats Instagram et ma relation avec les marques. À quel point je suis soucieuse de bien faire, de travailler en toute légalité et avec toute la bienveillance du monde envers ma communauté. L’essentiel pour moi c’est que tout soit clair pour vous et que nous restions sur la même longueur d’onde.

Si cet article peut inspirer quelques instagrammeurs et être l’impulsion d’une prise de conscience collective, tant mieux. Plus nous serons nombreux à opter pour *sponsorisé en légende ou en story lorsqu’une publication est rémunérée et mieux ça sera pour les utilisateurs. Avec l’explosion d’Instagram, les mauvaises pratiques se développent à vitesse grand V sur ce réseau social. Entre la publicité déguisée et les achats d’abonnés, ce n’est pas toujours facile de s’y retrouver pour vous et j’espère de tout coeur que cet article pourra au moins apporter quelques réponses à vos questions.

Et bien sûr si vous avez d’autres interrogations, je suis toute ouïe, n’hésitez pas à me laisser un commentaire.
À très vite !
xx Chloé
PS : Rendez-vous ce dimanche à 19h pour découvrir le nouveau blog ! Je suis tellement excitée que j’ai même installé un compteur muhahah !!!
(pour info : je porte cette robe)